Située au centre du canton de Pluvigner, la commune de Landévant fait partie de la communauté de communes AQTA (Auray Quiberon Terre Atlantique)
Elle serait issue d’un démembrement de la paroisse de Pluvigner. D’une superficie de 2234 hectares, elle est bordée au nord-est par Pluvigner, au nord par Languidic, à l’ouest par Brandérion qui la sépare d’Hennebont, au sud et à l’est par Landaul et la rivière d’Etel au niveau de la presqu’île du Listoir sur l’anse de Kerihuelo qu’elle partage avec Nostang et Landaul.
Le territoire allongé par la pointe du Listoir au sud-ouest est fractionné du nord au sud par de profonds vallonnements : outre les ruiseaux de la Demi-Ville à l’est et du moulin du Palais à l’ouest, le ruisseau de Suliern, affluent du précédent divise le territoire. Bien que les hauteurs ne soient pas très importantes (la colline la plus haute au-dessus de Locmaria culmine culmine à 64 mètres)
Les témoins archéologiques de la Préhistoire sont minces : la carte archéologique signale un abri du paléolithique parfois considéré comme dolmen (Desdoigts) près du moulin de Plusquen nommé la grotte des korrigans , un dolmen à Bellerit. Outre ces deux stèles, une autre stèle basse a été identifiée à Coet Crann servant de chasse-roue, ainsi que la stèle christianisée au nord de l’église.
Au 19e siècle, la traverse du bourg par la RN 165 a un impact considérable sur la construction et l’économie locale en déplaçant le bourg vers le nord le long de cette route : la plupart des terres qui la longent appartiennent à la famille de Perrien, propriétaire de Lannouan (voir plus bas) et c’est sur ces terres que les édifices publics seront construits : la mairie école, puis une seconde école sans compter la gendarmerie présente sur le plan de la traverse de 1832, détruite. Le nouveau déplacement de la route en voie expresse au sud du bourg à la fin du 20e siècle aura l’effet inverse en recentrant l’activité économique dans le centre ancien autour de l’église.
Il est recensé plusieurs manoirs toutefois il est a noter que deux petits manoirs ont successivement joué un rôle dans l´histoire de la commune. Le premier, Le Val est la plus importante seigneurie de la paroisse au 15e siècle, alors possédée par un capitaine d´armes du Duc, Henry du Val : malgré la ruine précoce du logis, il reste d´importants vestiges du manoir, en particulier un logis-porte qui atteste de la puissance de la famille qui, outre des prééminences dans l´église paroissiale, avait son blason dans la plus importante chapelle de la commune, Locmaria.
La seconde seigneurie est celle de Lannouan : dès 1666, elle « sauvait » trois métairies nobles, mais elle prend une nouvelle dimension après son rachat par la famille de Perrien au début du 18e siècle. La famille de Perrien aura un impact sur le développement des constructions communales au cours du 19e siècle : le presbytère et l´église reconstruits, la mairie école, le déplacement du cimetière portent leur marque.
Deux des petits manoirs sont encore identifiables : la Demi-Ville dont subsiste un pavillon pouvant remonter à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle, et plus ténu, le mur de l´enclos du manoir de Kerbodo à la frontière de Nostang,
Architecture religieuse
On comptait six édifices religieux à Landévant, un nombre élevé compte tenu de sa superficie modeste. La chapelle Saint-Michel a disparu pendant la Révolution : seule le nom d´une place dans le village conserve le lieu de son emplacement.
Quant à la chapelle Notre-Dame des neiges, elle semble se confondre avec la chapelle Sainte-Brigitte. Deux autres chapelles privées étaient signalées, celle du château de Lannouan et celle du manoir de la Demi-Ville (disparues).
L’église paroissiale a remplacé en 1834 une église que les auteurs s´accordent à faire remonter au 15e siècle. De rares éléments sculptés sont remployés dans la maçonnerie.
La chapelle de Locmaria est la plus ancienne des chapelles communales, le transept remontant à la fin du 14e siècle. C´est à son lieu de pèlerinage, à sa situation sur la route de Sainte-Anne d´Auray, plutôt qu´à une hypothétique fondation par les templiers qu´elle doit sa notoriété et les dons qui ont permis sa construction en particulier ceux de la famille du Val qui blasonne dans le choeur et sur le chevet. Homogène, elle est un des édifices majeurs du territoire de la Ria d´Etel.
Les autres chapelles sont plus modestes et souvent très remaniées au cours du temps. Au cours de ce dossier vous trouverez des commentaires sur chacune de ces chapelles.
Les croix et les fontaines
Six croix ont été recensées sur la commune : seules deux croix de chemin ont fait l´objet d´un dossier d’étude, la plus ancienne et originale en raison de la taille du Christ, hors de proportions depuis le bris du fût, étant celle qui accompagne la chapelle de Locmaria. La seconde, croix de Bot-er-Bolor, est sélectionnée comme exemple de la re-christiannisation du territoire après la Révolution.
On ajoutera la croix de l´enclos funéraire des Perrien, contemporaine et du même auteur que celle du cimetière (1891, fig.6 et 7) ; l´une et l´autre attestent de l´influence de cette famille sur l´histoire communale au 19e siècle.
Le patrimoine maritime
La façade maritime de Landévant est réduite , puisqu´elle consiste en la seule pointe du Listoir enserrée entre les ruisseaux de la Demi-Ville et de Palais. Sur le ruisseau de la Demi-Ville, cependant, a été érigé le seul moulin à marée encore en état sur la rivière avec sa roue au pignon est et sa réserve d´eau en amont.
Le patrimoine du génie civil
Le tracé de la route royale de Vannes à Hennebont, portion de la route de Nantes à Quimper, au 18e siècle a été la cause de la construction de nombreux ouvrages d´art dont certains se sont conservés grâce au détournement de la route actuelle en 4 voies. Le tracé prévu très large dès cette époque a permis la conservation de trois ponts : deux au moulin Guillemin, à la frontière de Landaul et un à Sainte-Brigitte.
Outre les ponts, on a identifié une borne routière à Talvern, marquant la route de Pluvigner et datant de la 2e moitié du 19e siècle : ces bornes, très rares, méritent une attention particulière.
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JEUDI | 8h45-12h00 | 13h45-17h30 |
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SAMEDI | 9h30-12h00 |
MARDI | 16h-18h30 | |
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VENDREDI | 16h-18h30 | |
SAMEDI | 10h30-12h30 | 14h-16h |